jeudi 14 juin 2012

Pourquoi la FSSPX a-t-elle refusé l'accord en 2008 ?


C'est une vraie question, et il n'est pas certains que nous ayons la réponse de sitôt, ou plutôt, nous avons la réponse et la justification du refus de l’époque, c'est la justification de la position d'aujourd'hui que nous n'avons pas.
Sur ce point Mgr Fellay est en pleine contradiction. Voici la raison qu'il donne aujourd'hui pour justifier de la signature qu'il a donnée :
DICI : La plupart de ceux qui sont opposés à l’acceptation par la Fraternité d’une éventuelle reconnaissance canonique mettent en avant que les entretiens doctrinaux n’auraient pu conduire à cette acceptation que s’ils avaient débouché sur une solution doctrinale, c’est-à-dire sur une « conversion » de Rome. Est-ce que votre position a changé sur ce point ?
Mgr Fellay : Il faut reconnaître que ces entretiens ont permis d’exposer clairement les divers problèmes que nous rencontrons au sujet de Vatican II. Ce qui a changé, c’est que Rome ne fait plus d’une acceptation totale de Vatican II une condition pour la solution canonique. Aujourd’hui, à Rome, certains considèrent qu’une compréhension différente du Concile n’est pas déterminante pour l’avenir de l’Eglise, car l’Eglise est plus que le Concile. De fait, l’Eglise ne se réduit pas au Concile, elle est beaucoup plus grande. Il faut donc s’appliquer à régler des problèmes plus vastes. Cette prise de conscience peut nous aider à comprendre ce qui se passe réellement : nous sommes appelés à aider à porter aux autres le trésor de la Tradition que nous avons pu conserver. 
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Or en 2008, Rome ne faisait déjà plus de la pleine reconnaissance du Concile un préalable pour un accord, qui alors, était pratique.
Les conditions posées par le cardinal Hoyos à Mgr Fellay le 4 juin 2008 :
1. L’engagement d’une réponse proportionnée à la générosité du Pape.
2. L’engagement d’éviter toute intervention publique qui ne respecte pas la personne du Saint-Père et qui serait négative pour la charité ecclésiale.
3. L'engagement d’éviter la prétention d’un magistère supérieur au Saint-Père et ne pas proposer la Fraternité en contraposition à I’Eglise.
4. L’engagement à démontrer la volonté d’agir honnêtement en toute charité ecclésiale et dans le respect de I’autorité du Vicaire du Christ.
5. L'engagement de respecter la date – fixée à la fin du mois de juin – pour répondre positivement. Cela sera une condition requise et nécessaire comme préparation immédiate à I’adhésion pour accomplir a pleine communion.
Nous pouvons en déduire que l'argument donné par Mgr Fellay sur ce point ne tient pas.

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