mercredi 4 juillet 2012

Si tu connaissais le don de Dieu !

« Si scires donum Dei » : « si tu connaissais le don de Dieu ». C’est bien parce que Mgr Lefebvre le connaissait qu’il a créé la FSSPX ; c’est bien parce que certaines âmes éprises de Dieu le connaissaient qu’elles ont été jusqu’au martyre.

Que demandez-vous à l’Eglise de Dieu ? La Foi ! Que vous procure la Foi ? La vie éternelle ! Voici le don de Dieu : la Foi.

Connaissent-ils vraiment le don de Dieu ?

Les catholiques réfractaires ont été jusqu’au martyre parce qu’ils connaissaient ce don de Dieu qu’est la Foi, refusant de signer cette sinistre convention ambiguë qui les mettaient en réalité sous la coupe d’un gouvernement révolutionnaire décidé à anéantir les droits de Dieu et de son Eglise. Elle était si ambigüe que certains bons prêtres s'y trompèrent, avant de se retracter et d'aller jusqu'au martyre.

Face à ces héros de la Foi, il y eut, de part et d’autre, de pauvres âmes égarées qui ne surent pas garder ce juste équilibre qui caractérise la vertu, qui demande d’être héroïque en certains temps de crise.

Il y eut ceux qui ont créé la petite église schismatique, ceux qui refusèrent le Concordat, n’acceptant pas une solution pratique qui résolvait un problème concret d’un clergé post-révolutionnaire, Concordat restant sauf sur les principes et ne concédant rien sur la Foi.

Il y eut ceux aussi, qui face à la menace de sanctions, acceptèrent la signature d’un compromis, qui sans être forcément un grain d’encens à l’idole révolutionnaire, laissait planer des ambiguïtés sur le rôle et la fin du clergé, et sur la soumission que devait celui-ci à l’Etat révolutionnaire. Ce faisant, ils échappaient aux sanctions et s’assuraient, croyaient-ils, un certains confort et une reconnaissance.

Nul n’est besoin de rappeler que Vatican II est l’équivalent de la révolution française dans l’Eglise : que l’on soit pour ou contre ce Concile et sa doctrine, tous sont d’accord sur ce constat. Mgr Lefebvre l’a répété tant et tant de fois. Et face à ce Concile il y eut deux attitudes.

L’une sédévacantiste ; ce sont ceux qui refusèrent d’accepter la réalité d’une Eglise malade, gangrénée par le modernisme, ceux qui refusèrent la réalité d’un souverain Pontife aux enseignements équivoques, voire en nette contradiction avec la doctrine catholique, et aux actes scandaleux, position du désespoir qui pense que les portes de l'enfer ont prévalu contre l'Eglise du Christ.

L’autre « ralliériste » : ce sont ceux qui face à la menace de sanctions, acceptèrent la signature d’un compromis, qui, sans donner forcément une adhésion explicite au Concile Vatican II, laissait planer des ambiguïtés sur son acceptation, et sur la soumission qu’ils devaient à sa doctrine et à la hiérarchie qui la promeut. Ce faisant ils échappaient aux sanctions et s’assuraient, croyaient-ils, un certains confort et une reconnaissance.

Ceux qui ont refusé de voir la réalité d’une Eglise malade n’ont pas cru dans le don de Dieu. Ceux qui ont signé pour échapper à des sanctions et profiter d’une situation confortable ont oublié le don de Dieu. Il peut y avoir des compromis sur des solutions pratiques, elles restent de l’ordre de la prudence. C’est ce qu’avait recherché en vain Mgr Lefebvre. On ne peut accepter des formulations qui laissent planer le doute sur ce don de Dieu qui ne nous appartient pas mais que nous nous devons de transmettre dans toute sa vigueur et toute sa force : la Foi. Cela peut conduire jusqu’au martyre. Voilà l'exigence de l'Evangile qui se passe de tous les autres prétextes.

Ceux qui nous parlent aujourd'hui d’obéissance et de charité envers le souverain Pontife se trompent, comme se trompèrent tout ceux qui rallièrent la Rome moderniste depuis 40 ans, car ce qu’ils ont cru être obéissance et charité n’a été que naïveté, compromission et soumission aux ennemis de l'Eglise. Parce qu’ils ont oublié le don de Dieu, ce don qui ne se négocie pas, de don qu'on ne peut rendre ambigü.

Si tu savais le don de Dieu ! Oui nous le savons, bien imparfaitement, autant que Dieu nous en donne la grâce, mais notre baptême nous l’apprend : c’est la Foi.

Si tu savais le don de Dieu ! C’est parce que ce don est de Dieu, parce qu’il est le plus grand et le plus beau, parce qu’il est le gage de notre vie éternelle que nous ne pouvons le rendre ambiguë et l’amoindrir.

Si tu savais le don de Dieu ! C’est parce que c’est Dieu qui nous l’a donné que nous subirons tout pour le garder, c’est parce qu'il s'agit de notre Foi que nous ne signerons pas !

5 commentaires:

  1. Merci pour cette réponse ferme et surnaturelle.

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  2. Très belle réponse au texte sur les "Catholiques réfractaires" et les "10 questions" (ou plutôt les 10 attaques)parus sur Si Scires.
    C'est parce que nous connaissons cette immense grâce de la Foi assise sur la saine doctrine que nous ne signerons pas.

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  3. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l'on aime
    Notre Seigneur nous l'a montré jusqu'à la croix et nous demande de l'imiter
    Chaque année dans le monde entre 100000 et 120000 personnes meurent pour rester fidèle au Seul Vrai Dieu
    Ils appartiennent à l'Eglise Une, Sainte, Catholique et Apostolique hors de laquelle il n'y a pas de salut possible
    Aujourd'hui on nous demande publiquement de prouver notre Foi en cette Eglise de Notre Seigneur: soyons courageux
    On reconnait l'arbre à ses fruits: en plus de 40 ans la FSSPX n'a pas eu un seul martyr !
    Oui des personnes haut plaçées dans l'Eglise ne sont pas fidèles à leur fonction
    NSJC nous a promis de nous protéger, Il ne nous a pas promis d'avoir toujours des saints comme supérieurs terrestres
    Le fait que l'Eglise continue depuis 20 siècles malgré certains chefs indignes est bien la preuve éclatante de la toute puissance de Dieu
    NSJC vint sur terre et les siens ne le reconnurent pas: ils s'étaient détourné de Dieu pour rechercher l'idée de Dieu qui leur convenait
    Si NSJC revenait aujourd'hui où trouverait-il les siens?
    Voilà la seule question à résoudre, avec en mémoire l'Histoire de l'Eglise qui nous rapppelle que toutes les communautés qui ont quitté la hiérarchie romaine, même pour d'apparentes bonnes raisons, ont toutes terminées hérétiques
    En effet la tentation sous apparence de bien est une arme redoutable du démon, père du mensonge mais surtout père du NON SERVIAM
    Et nous, dirons nous oui au service du Christ plutôt qu'au service de nous même?

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  4. Merci de ce message émanant d'un site dont la vocation est d'éclairer les fidèles traditionalistes au milieu de cette confusion grandissante. Toutefois, permettez-moi quelques remarques concernant vos assertions sur les catholiques romains hostiles à Vatican II et ses sites ne reconnaissant pas la légitimité des Pontifes conciliaires:
    Je ne crois pas qu'ils soient "atteints de désespoir", gagnés qu'ils seraient par l'idée d'une Eglise devenue "défectible" (proposition qui serait gravement contraire à la foi du reste..).
    Bien au contraire me semble-t-il. C'est précisément en vertu de l'assistance divine promise aux successeurs de Pierre légitimes, de l'infaillibilité et de l'indéfectibilité de l'Eglise (indéfectibilité impliquant qu'elle restera toujours la même jusqu'à la fin, Sainte et Immaculée dans sa Foi, son Culte et son Gouvernement)que d'aucuns sont en droit de réfléchir sur le statut des occupants et promoteurs de la nouvelle religion installée au Vatican.
    En quoi consisterait une "défection" de l'Eglise selon les théologiens et les Pères de l'Eglise?: Elle consisterait en l'erreur et l'hérésie, qui ne peuvent être compatible avec la Sainteté de l'Eglise. Certes il y a crise. Certes l'Eglise, Corps mystique du Christ, vit la Passion semblable à celle de Son Divin fondateur mais remarquez que Notre-Seigneur, malgré ses Souffrances, Ses souillures, tuméfactions.. est resté Dieu, la Sainteté même et ne pouvait précisément être confondu avec ses bourreaux.

    Bref, la question (à la fois radicale et complexe j'en conviens) doit rester ouverte, qui plus est entre catholiques fidèles intransigeants, en attendant le jugement définitif et officiel de l'Eglise restaurée. Mais en attendant, les catholiques doivent bien continuer à lutter pour leur Foi et à faire leur Acte de Foi dans l'Eglise précisément:

    "Mon Dieu je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées et que vous nous enseignez par Votre Sainte Eglise parce que Vous ne pouvez ni Vous tromper ni nous tromper".

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  5. Erreur la fraternité a eu des martyrs, j'en connais un et il y en a cerainement que nous ne connaissons pas!

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